REDUIRE LA POLLUTION PLASTIQUE OCEANIQUE

AGIR EN MER

Près de 9 millions de tonnes de plastiques sont déversés chaque année dans l’océan soit près de 300 kg par seconde. Les conséquences sont désastreuses tant sur le plan écologique qu’économique et sanitaire. La principale cause de cette pollution est l’absence totale ou partielle de gestion des déchets plastiques en amont, principalement par les populations littorales ou fluviales.

Sur 100 kg de déchets plastiques générés, 35 ne sont pas ou mal gérés par les populations littorales. 25 % rejoindront irrémédiablement la mer et entameront une lente course transocéanique au cours de laquelle ils se disloqueront au point de ne plus être visible à l’œil nu.

Fort de ce constat, Yvan BOURGNON imagine un navire géant capable de collecter les déchets en mer avant qu’ils ne se dégradent et ne détruisent les écosystèmes : Le Manta. Un navire capable de collecter en haute mer ou près des côtes, et capable de se déplacer rapidement vers une zone de forte concentration accidentelle ou non.

Pour mener à bien ce projet, Yvan crée l’association d’intérêt général « The Sea Cleaners » qu’il préside aujourd’hui entouré d’une équipe de professionnels.

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millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année

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pays génèrent 50% de la pollution plastique océanique

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ans pour qu'une bouteille en plastique se dégrade

POUR NETTOYER LES OCEANS

Yvan Bourgnon lance « The Sea Cleaners »

Il a souvent, au cours de ses courses transocéaniques en multicoque, heurté des objets flottants non identifiés. En 2015 encore, lorsque le bateau avec lequel il participait à la Transat Jacques Vabre entra en collision avec un container, l’obligeant à abandonner la course. Confronté de façon brutale à la pollution océanique lors de cet incident mais aussi à l’occasion de son récent Tour du monde en catamaran de sport, Yvan BOURGNON a décidé d’AGIR. Avec la création de son association « THE SEA CLEANERS » dédiée à la lutte contre la pollution océanique, il se lance dans la construction d’un navire révolutionnaire « LE MANTA », collecteur de déchets plastiques. Après une campagne de Crowdfunding en France et en Suisse, il lance les études préliminaires et détaillées du navire en perspective d’une construction en 2020-2021.

« Entre 8 et 10 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année. Une partie de ces macro-déchets flottants se fragmentent au contact des vagues et des rayons UV pour se transformer en micro-déchets (moins de 5 cm) , puis en nano-déchets (dont le diamètre est inférieur au millimètre). Ils sont assimilés directement par les organismes marins, impactant l’ensemble de la chaine alimentaire marine. D’ici 2025, la quantité de déchets plastiques entrant dans le milieu marin pourraient être multipliée par 10. A ce rythme, en 2050, les morceaux de plastique présents dans les océans seront aussi nombreux que de poissons ! Selon la Fondation Helen Mac Arthur.

Yvan Bourgnon
Président The Sea Cleaners

 

UN NAVIRE REVOLUTIONNAIRE POUR NETTOYER LES OCEANS

Le bateau

Le Manta

Le MANTA doit son nom à la raie Manta pour sa capacité à filtrer l’eau. Ce projet de navire a pour objectif de collecter les plastiques océaniques au plus près de la source de déversement, près des côtes des pays les plus producteurs de déchets plastiques marins ou dans les zones de concentration naturelles (courants).

En effet, seul un navire offre la mobilité nécessaire aux déplacements rapides vers les bancs de plastiques encore concentrés par les vents et les courants, avant qu’ils n’entament leurs dérives océaniques vers les « continents de plastique ». Cette mobilité permet également d’intervenir en haute mer, là où la profondeur océanique rend impossible l’ancrage au fond de la mer et où un container immergé accidentellement peut avoir libéré sa cargaison d’objets en plastique. En termes de propulsion, l’utilisation de Kite-Wing (cerf-volant) combinée à un système de gréement supportant des voiles classiques, ou tout simplement une propulsion totalement électrique éolienne solaire et hydrolienne sont à l’étude. L’objectif est de réduire l’emprunte carbone à son strict minimum.

Un système de collecte inédit

Le système de collecte de déchets est l’objet de toutes les attentions. Tout reste à inventer.  Les bureaux d’étude sont mobilisés pour mettre au point une solution innovante et efficace pour collecter les déchets en mer. La largeur du système sera déterminant, mais pas seulement. L’efficacité du collecteur dépendra aussi de sa capacité à ramener rapidement les déchets à bord. Le dispositif n’aura que très peu de tirant d’eau afin de permettre à la faune aquatique de s’échapper. Un dispositif électronique d’émissions sonores permettra par ailleurs l’éloignement de la faune marine à l’approche du navire, afin d’éviter la pêche accidentelle. Un système de pré tri à bord comptera ce dispositif. 

Des données collectées seront publiées en Open DATA

L’action de The Sean Cleaners est située en Aval des pollutions. La prévention devrait être un bien meilleur moyen de lutter contre cette pollution, empêcher tout déchet plastique d’entrer dans l’océan, devrait être la seule solution à mette en œuvre. Malheureusement toutes les prévisions, même les plus optimistes ne nous laissent pas présager une réelle amélioration avant des décennies. Il faut donc bien combiner les Actions amont et avales. Ceci étant, la collecte de déchets par le Manta fera l’objet de toutes les attentions en termes de géolocalisation, de quantification et de qualification des déchets. Les données seront formatées en Open Data et fournies à l’ensemble de la communauté internationale.

Témoignage vidéo