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juillet 2017
  • Yvan Bourgnon témoin de traces de dégazage au cœur du Détroit du Béring

    Un mail et une photo (nappes d’hydrocarbure) ont été transmis par Yvan Bourgnon le 14 juillet pour vous faire part d’un premier constat de pollution sur son Défi Bimedia, le passage du Nord-Ouest.

    « Photo du jour dans le Détroit de Béring alors que seulement quelques dizaines de bateaux passent là par an pendant seulement 5 mois de l’année. »

    Le témoin d’une forte pollution maritime

    Si le but de son Défi Bimedia est de réaliser un exploit, il a surtout pour vocation de dénoncer comme lors de son tour du monde les conséquences du réchauffement climatique et de la pollution qui touche les océans. “Montrer que si je peux naviguer dans les passage du Nord-Ouest, même en été, c’est lié au réchauffement climatique, rappelle Yvan Bourgnon. Et parler de la pollution aux plastiques. Dans cette région, je serai le témoin de la beauté de cette nature et de l’existence d’une très forte pollution liée aux courants marins.”

    Et cette aventure est l’occasion de donner encore plus de poids à son projet Manta, un navire collecteur de déchets plastiques qui pourrait prendre la mer dans trois ans. “Nous ne perdons pas de temps. Nous avons encore deux années d’études à mener, prévient l’aventurier. Nous sommes même en avance sur les levées de fonds.”

    Sur ce bateau à deux mâts couvert de panneaux solaires, Yvan Bourgnon veut se lancer dans une nouvelle activité : le nettoyage des océans via son association The Sea Cleaners. «Avec ses herses de 1,50m de profondeur, ce bateau sera un mélange de moissonneuse batteuse et de chasse neige. Il pourra ratisser la mer sur 72 mètres de large afin de récupérer tous les objets flottants ou entre deux eaux, à une vitesse de deux nœuds pour ne pas capturer les mammifères marins», explique Bourgnon qui partira pour des campagnes de «deux semaines à deux mois» en compagnie d’une douzaine de personnes, navigants et scientifiques. Première tournée du bateau ramasseur d’ordures espérée pour 2021.

    Le passage du Nord-Ouest devrait durer environ 60 jours

    Toute l’équipe The Sea Cleaners est derrière son président Yvan Bourgnon qui nous fera part de son aventure extrême et nous promet des images et récits de toute trace de pollution maritime. L’équipe reste sur le pont pour la phase 2 du projet et ses choix techniques. A la rentrée, dès le retour de son président, The Sea Cleaners vous fera part des avancées du développement du projet Manta.

    Suivez Le Défi Bimedia d’Yvan Bourgnon : http://ledefibimedia.com/

  • La prise de conscience

    Quand Yvan Bourgnon repense au tour du monde à la voile en famille de son enfance, lui viennent des images d’océans propres… Ensuite son parcours de skipper en compétition le confrontera de plus en plus avec la pollution marine. Mais c’est son récent tour du monde sur un catamaran de sport, au ras de l’eau, et les incessantes rencontres avec des déchets plastiques, qui l’amènera à son retour en France en 2015, à ce constat : « Il faut AGIR ! »

    Le Projet The Sea Cleaners est né de ce constat et bénéficie de l’approche pragmatique d’Yvan Bourgnon. Le succès de deux campagnes de crowfunding en France et en Suisse a permis de lancer les études techniques.  Fort d’une très grande expérience dans la mise au point de multicoques océaniques de course, il travaille avec son équipe sur le quadrimaran « Manta » aux dimensions inégalées en matière de multicoque à voile. 60 m de long, 49 mètres de large, et un système de collecte de déchets plastiques inédit. Un prototype à l’échelle 1/10ème sera mis à l’eau en 2018.

    Le premier « Manta » est prévu, quant à lui, pour 2020. La mobilité du voilier permettra d’aller à la source de la pollution, dans les zones d’accumulation forte de déchets et de les prélever avant qu’ils ne se fragmentent en micro-déchets et nano-déchets, et n’entrent dans la chaîne alimentaire marine après avoir dérivé pendant plusieurs années dans les Gyres océaniques ou continents de plastiques.

    Quel état des lieux ? 

    Lusage commercial des matières plastiques initié dans les années 50, n’a cessé de croître et on déverse aujourd’hui environ 8 millions de tonnes de déchets plastiques chaque année dans les océans, principalement des emballages, soit près de 15 tonnes par minute.

    Les prévisions sont telles qu’en 2050 la parité 1 déchet plastique 1 poisson sera atteinte, comme le souligne la fondation Helen Mac Arthur. La plus grande zone d’accumulation, dans le Pacifique sud est de 6 fois la superficie de la France.

    Quels effets ?

    Les filets de pêche dérivants et les sacs plastiques, dits macro-déchets, étouffent et emprisonnent les mammifères marins, tortues et oiseaux. Près de 600 espèces sont concernées.

    Les micro-déchets (de l’ordre de 5 mm de diamètre) sont eux ingérés par les cétacés à fanons, les poissons. Les nano-déchets, issus de la dégradation des micro-déchets, sont quant à eux ingérés par les organismes constituant la base de la chaine alimentaire marine (les mollusques, zoo plancton et phytoplancton).

    85 % des déchets plastiques déversés dans l’océan coulent au cours des premiers mois de dérive. Leur impact sur la flore et la faune des fonds marins est méconnu jusqu’à présent, mais chacun s’accorde à penser que la situation est alarmante.

    Le rôle de The Sea Cleaners

    Une prise de conscience des pouvoirs publics, des industriels et de chaque citoyen, est indispensable. Il faut agir en amont, sur la matière d’abord et sur l’usage. La réduction de l’usage du plastique est une voie d’amélioration en aval, mais l’éco-conception des produits doit l’accompagner, le recyclage et la revalorisation de la matière doivent être généralisés. Le contrôle total des déchets est indispensable pour éviter qu’ils ne se dispersent dans la nature. C’est un objectif simple et économiquement viable. The Sea Cleaners y contribuera fortement en favorisant le développement d’une économie circulaire le la matière plastique collectée.

    « Mais, tout ne se fera pas en un jour, et dans les années qui viennent, il est nécessaire de compléter les actions préventives par des actions de terrain.  C’est l’objectif que s’est fixé The Sea Cleaners : Agir sur le terrain, observer, communiquer les données de collecte et participer à la sensibilisation des populations et collectivités pour agir efficacement en amont. »

    Soutenez notre action en faveur des océans

    www.theseacleaners.org